Même si la cigarette électronique gagne du terrain, des millions de personnes continuent à fumer des cigarettes classiques, avec pour conséquence la gestion des mégots ; soit la seule partie de la cigarette qui ne peut pas se consumer.

Malheureusement, peu de gens prennent le temps de les mettre à la poubelle et ils finissent sur les trottoirs. Il est possible de faire autrement et d’en profiter. Focus sur une méthode de recyclage tout à fait révolutionnaire.

Pourquoi recycler les mégots ?

Les mégots se comptent en tonnes dans le monde. Mais faisons un point sur ce qui se passe uniquement en France.

Un quart des personnes âgées de 18 ans et plus fume des cigarettes et ce, tous les jours. Une étude prouve que chaque seconde, ce sont plus de mille mégots qui sont ainsi jetés négligemment jetés au sol, une fois la dernière bouffée de cigarette tirée. En un an, cela ne représente pas moins de 68 milliards de cigarettes fumées qui ont la même fin.

Trottoirs, caniveaux, mers, forêts : il s’agit d’une véritable pollution car chacun d’entre eux met 2 ans à se dégrader. Sur les plages de nos littoraux, on estime que c’est le deuxième déchet plastique avec le corollaire de conséquences néfastes aussi bien pour la faune que pour la flore. Car ce faisant, même en arrivant à se dégrader, il libère des produits toxiques qui sont contenus dans le filtre.

Le recyclage de mégots consiste en le fait de récupérer, nettoyer et trier les composants des mégots, dans le but de procéder à leur transformation. Voici comment se déroulent concrètement, les différentes étapes.

Le processus du recyclage des mégots de cigarettes

Quand on examine un mégot de cigarette, on se rend compte de plusieurs choses : il est constitué d’infimes résidus de tabac. Ce dernier peut faire l’objet d’un compostage ; car il s’agit d’une substance organique. Il y a aussi et c’est là tout le problème des substances toxiques et des odeurs qui rendent difficile le recyclage.

Pourtant, des entreprises spécialisées ont vu le jour et sont en capacité de le faire. Pour cela, elles extraient sans produit chimique et sans eau, car cette ressource devient de plus en plus précieuse, les mauvaises substances et les envoient dans des laboratoires spécialisés et font le tri des autres éléments.

Il ne reste alors que de la fibre. C’est elle qui rend le filtre doux sous les doigts quand on fume. Cette matière, après étude, constitue un excellent isolant.

A l’heure de la transition énergétique, alors que le gouvernement entend revoir entièrement le parc immobilier français et supprimer les passoires thermiques, cela est une solution idéale car cet isolant peut servir pour renforcer le confort thermique des bâtiments. Pour les habitants, c’est l’occasion d’avoir plus chaud en hiver et avoir une maison plus fraiche en été, mais aussi de faire des économies.

Autre possibilité pour ces fibres ; elles aussi dépolluées : être utilisées pour la confection de manteaux pour l’hiver, du type doudoune. Elles remplacent ainsi aisément d’autres matières et ont le même effet sur le confort lors de l’utilisation.

Chacun peut agir à son niveau pour le recyclage des mégots : entreprises, collectivités intéressées peuvent commander des poubelles spécifiques ou encore différentes sortes de cendriers dans lesquels on met les mégots. Ces derniers, une fois pleins, sont récoltés dans des sacs et transportés par camion jusqu’à l’usine de recyclage.

Le tri et la dépollution ne prennent qu’une petite heure, pour transformer une catastrophe de pollution en une matière isolante qui va aider au confort des êtres humains. Une idée qui fait sens, et fera certainement écho chez beaucoup de français, soucieux de préserver l’environnement.

Laisser un commentaire