2024 a marqué un tournant en termes de gestion des bio déchets. En effet, les lois européennes et notamment la loi anti gaspillage de février 2020 sous-tendent de trouver des solutions plus durables pour les déchets verts, ligneux ou encore les déchets alimentaires. Quelles sont les obligations des particuliers dans ce domaine ?
Particuliers et composteur à installer : ce qu’il faut retenir à ce sujet
Trier les biodéchets à la source semble aller de soi et présente plusieurs avantages. Bien entendu diminuer l’empreinte carbone.
Les détruire, comme cela était le cas avant, suppose d’utiliser de l’énergie inutilement car ils sont majoritairement composés d’eau, ce qui les rend par exemple difficile à incinérer. Le fait de les enfouir n’est pas non plus une solution puisqu’ils produisent du méthane qui va produire de la chaleur. Il est évident que pour le réchauffement climatique, c’est contreproductif.
En triant ses déchets alimentaires et en les valorisant, on évite à 800 000 tonnes de gaz à effet de serre de se répandre dans l’atmosphère.
Alors que les jardiniers et les amateurs de plantes sont à la recherche d’engrais, ils doivent se fournir en produit de synthèse alors qu’ils en produisent naturellement du fait de leur alimentation ou en taillant leurs arbres, arbustes et en tondant : le compost.
L’idée de demander aux particuliers et aux professionnels de valoriser leurs biodéchets était née. Le gouvernement a instauré en premier lieu l’obligation de choisir, selon la commune, une gestion de proximité ou une gestion séparée.
Les collectivités peuvent choisir également de fournir aux personnes le souhaitant des composteurs mais beaucoup ne le font pas à cause du coût.
Il convient donc pour les particuliers d’entamer cette démarche, car il est très probable qu’il faille, par la suite, en arriver au compostage individuel, ce qui se révèle au final plus pratique au quotidien.
Comment faire du compost chez soi ?
Même si on ne dispose pas d’extérieur ou de balcon, il est certain que tous, nous produisons des déchets alimentaires. Selon les situations, on peut s’équiper de bio-seaux qui seront récupérés en porte à porte si cela est instauré dans la commune mais parce que cela peut être contraignant, pourquoi ne pas se mettre au compostage tout simplement pour avoir des plantes vertes d’intérieur en meilleure santé ?
Si le compost est fait dans les bonnes conditions (on peut prendre un lombricomposteur), non seulement, il ne crée pas d’odeur nauséabonde, mais au bout de quelques semaines, on sera étonné par l’odeur d’humus qui ressemble à ce que l’on sent lors d’une balade en forêt : il y a plus désagréable, c’est certain.
Par contre, les entreprises, elles, sont soumises à d’autres obligations, car elles génèrent davantage de biodéchets que les particuliers.
Certaines d’entre elles possèdent des espaces extérieurs et les collaborateurs mangent sur place par le biais d’un service de restauration ou tout simplement en pouvant apporter leurs repas. Si les composteurs sont faciles à trouver, que faire quand ils sont pleins ?
Il faut procéder à la collecte afin de valoriser le produit de compostage. Mais comme collecter par camion de manière régulière supposerait un bilan carbone important, certaines entreprises ont mis en place une collecte de basse fréquence, pour récupérer le compost de manière plus raisonnée et donc plus durable.
Les entreprises ont tout intérêt à voir cela comme une chance, car la préservation de l’environnement fait partie souvent des convictions personnelles de l’entrepreneur et de ses collaborateurs et la mise en place d’un composteur, d’une solution de collecte et de valorisation des biodéchets entrent concrètement dans la stratégie RSE qu’elles doivent mettre en place.
Les particuliers n’ont pas cette pression, mais peuvent souhaiter agir à titre personnel ; puisque cela apporte de la qualité à leurs plantations y compris les légumes qu’ils entendent manger pour être plus autonomes du point de vue alimentaire.